La grande arnaque de l’éolien

Parlons argent….
Les ingénieurs de Saméole Sud-Ouest (nouveau nom de RAZ Energie) sont venus présenter leur nouveau projet éolien de Puichéric le 11 Novembre dernier : 4 éoliennes de 120m au lieu de 8 « petites » de 100m… Mais elles ne rapporteront pas autant : 44 000€/an pour la commune de Puichéric. Rien à voir avec les 270 000 € que RAZ Energie avait fait miroiter en Février 2013 dans le journal municipal…. Certains disaient que pour 270 000 € (le quart du budget de la commune), on pouvait sacrifier une partie de notre magnifique paysage du Minervois encore préservé. A 44 000€, il faut peut-être se poser la question ….
Pourquoi un nouveau projet ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup pour SAMEOLE ?
Les « business plan » sont publics, il suffit de les analyser. La dernière ligne, celle du bénéfice après impôt semble presque raisonnable : entre 3 et 5% de rentabilité après impôt. Elle correspond à ce qui reste après avoir soustrait des recettes (l’électricité payée par EDF à tarif bonifié), toutes  les dépenses d’investissement, d’entretien, les intérêts du prêt bancaires, et les impôts….
La banque prête de l’ordre de 90% de l’investissement. Le fond propre investi (l’apport initial), est donc 10% de l’investissement global, et le bénéfice, par rapport à ce fond propre investi, est donc 10 fois plus importants. C’est ce qu’on appelle l’effet de levier.
Dans le cas du « Business Plan » de RAZ Energie avec 8 éoliennes de 2,3 MW, la rentabilité sur fonds propre, qui est de 10% la première année, monte progressivement jusqu’à 65% ! Soit plus de 1 500 000 € par an…. Avec une telle assurance de rentabilité pour le promoteur éolien, le recyclage du projet s’impose naturellement …
On mesurera à ces chiffres quel est l’intérêt des promoteurs pour ce placement sans risque. Comparez-le à la rentabilité d’un livret A (moins de 1%)….
C’est tout l’intérêt du système…. On parle aux communes des retombées fiscales, mais on ne parle pas de ce profit indécent...
Et pour couronner le tout et faire passer la pilule, on parle d’écologie au lieu de la respecter! C’est ce qu’on appelle le greenwasching ! Le « verdissage », dans lequel nous sommes tous  manipulés au profit de quelques-uns.